Suite et fin du reportage photo des 30 ans de la fête des vieux gréements
Dimanche, un régal pour les yeux :
8h00, nous prenons l’annexe pour monter à bord du Grand Léjon pour retrouver Étienne et son équipage. Tout le monde s’active sur le pont, je me sens un peu comme un boulet ne pouvant pas faire grand chose d’autre que de le pousser histoire de ne pas gêner. Ça parait pas comme ça mais c’est sportif sur un gros bateau !!
La vareuse est passée, le gilet de sauvetage aussi et je prépare le 20-35 le temps de la traversée du chenal. Après quelques photos je décide de mettre le 70-200 et de ne plus y toucher pendant la régate. Etienne nous raconte l’historique du gréement, il s’agit d’une reconstitution réalisée en 1992 d’un lougre de travail de 1896. Il est sublime et je suis vraiment heureux d’être à son bord ayant plus l’habitude de le voir à quai dans le port du Légué…









Je shoote dans tous les sens car avec ce report de régate, j’ai la joie de voir toutes les catégories partir en même temps et rien que pour ça, je suis vraiment heureux malgré une lumière très changeante pendant toute notre sortie qui ne me laissera pas de répit. C’est un peu le bazar sur la mer, les gréements vont dans tous les sens et on cherche les deux bateaux symbolisant la ligne de départ mais en deux coups de VHF on annonce le top départ et nous sommes déjà sanctionnés car nous sommes déjà parti sans passer par la case départ. Étienne nous dit que ce n’est pas grave car le Grand Léjon est un gréement qui aime prendre son temps. Il me dit “tu vas être content car ils vont quasiment tous nous rattraper et nous doubler, tu vas pouvoir faire plein de belles photos”. Ça c’est cool, je vais m’en donner à cœur joie !
D’un coup la radio se fait retentir à nouveau car un équipage s’est malencontreusement échoué sur les rochers. On ne comprend pas comment ils ont bien pu se mettre dans cette situation. C’est dommage, le bateau est beau et le propriétaire ne voudra rien faire tout de suite en refusant l’aide de la S.N.S.M. Il n’aura plus qu’à attendre la semaine suivante parce que la marée ne lui laisse plus le choix (hélas depuis l’échouage, le bateau s’est rempli d’eau et est sur le point de couler).









Entre temps, Étienne laisse la barre à Fred et j’en profite pour immortaliser ce bon moment de plaisir. Ça ne tarde pas, La Cancalaise déboule toutes voiles dehors et file sur l’eau à une vitesse soutenue. Elle est suivie de prêt par la goélette américaine de Jeff et la bataille durera pendant toute la régate. C’est chouette à voir surtout que Guy et son sublime cotre palangrier Reder Mor n’a pas dit son dernier mot et les attend en embuscade.
De notre côté, Étienne coupe le moteur et on file tranquillement sous le bruit du vent dans les voiles. On se pose, on contemple, on apprend en même temps et on boit aussi ! Et oui, un bon cidre d’un petit producteur venu sur le gréement. Je me rends vite compte que c’est pareil sur d’autres bateaux. Les gréements passent à notre côté, le dundee thonier la Nébuleuse, le langoustier Sant C’hireg, le superbe sloop homardier Enez Koalen, le flambart goëmenier-sablier Ar Jentilez, Notre-Dame de Rumengol et plein d’autres. D’ailleurs j’aime beaucoup le petit jeu du “tu me photographies alors j’en fais de même”! Tout le monde se croise en se photographiant mutuellement. Je profite d’une accalmie pour faire quelques photos de l’équipage au 15mm pour inclure au maximum le bateau puis je reviens rapidement au 70-200.










Bref c’est déjà le retour et le vent nous fait prendre de la vitesse, c’est vraiment bon de vivre ça.
Il est déjà temps de plier les voiles et de rentrer au port. J’ai un sourire jusque derrière les oreilles et nous profitons d’être amarré pour prendre un apéro à bord et de discuter de la régate tous ensemble.
De retour sur la terre ferme, la fête continue avec des animations et des concerts…
Ça tombe bien, après avoir navigué, tous les membres du groupe des Ouf du Dyjau sont prêts pour un concert devant un public venu en masse. J’en profite pour faire un break après quelques photos afin de les écouter tranquillement pendant que La Cancalaise, Reder Mor et la goelette américaine sont à la remise des prix.
Il est déjà 18h30, ça sonne pour nous la fin d’un week-end festif avec la rencontre de gens exceptionnels que je ne suis pas prêt d’oublier.
Je remercie tout le monde et tout particulièrement Fred pour m’avoir proposé de faire partie de l’équipage.
Voilà, Maintenant j’ai pris goût et j’espère un jour pouvoir faire une régate ou une sortie en mer à bord de l’Awen car je suis d’avoir des sensations et prendre beaucoup de plaisir sur ce cotre…
J’en profite pour vous annoncer qu’une galerie consacrée à la voile verra le jour dans peu de temps.
BRAVO LES JEUNES UN PETIT VIEUX QUI A REGRETE DE NE PAS ETRE PARMI VOUS
JLF
Merci beaucoup et en espérant vous voir la prochaine fois !