juin 21, 2021

Artisanat – Dans l’atelier de Mackenzie Skateboarding

Il y a quelques semaines de ça, j’ai découvert Mackenzie Skateboarding sur Instagram. En voyant que ce nouveau venu dans le monde du skateboard était installé à Erquy qui se trouve à 25 minutes de la maison. Étant moi-même skateur, il fallait que je rencontre le créateur de cette marque de longboard en bois. C’est suite à la parution du numéro 1 du Fanzine skate Flamingo auquel je collabore, que le rendez-vous a été pris avec Benoit.

Salut Benoit, peux-tu te présenter ?

Hello c’est Benoit et j’ai commencé cette activité de shape il y a quelques mois maintenant. En fait, c’était une activité de confinement où on shapait des planches avec des potes histoire de se faire plaisir puis on a vu des modèles qu’on avait envie de s’offrir et du coup on les a fait nous-même.

Par la suite, on s’est rendu compte qu’il y a eu un peu de répondant au début alors on s’est dit qu’il y avait un truc à faire à ce niveau et je me suis lancé là-dedans surtout que je voulais des très grandes planches (et elles le sont !!).

Qu’est-ce qui t’a poussé à créer ta marque de planche Mackenzie Skateboarding ?

Alors il faut savoir que je n’étais pas prédestiné à ça et que je n’étais pas vraiment dans le métier du bois même si j’ai toujours aimé ça, j’aime bricoler, je fabrique mes meubles et après coup je me suis suis dit que c’était une carrière que j’aurai bien faite. Bref comme il n’est jamais trop tard, je me suis lancé là-dedans (le confinement aidant à la reconversion). En fait, j’ai fait du skate quand j’étais gosse et ces derniers temps, je voyais le surf skate qui reprenait et je ne voyais pas de grande planche un peu oldschool donc j’ai voulu renouer avec la vieille tradition des 70’s et de voir des gars ou filles sur de très grandes planches, pieds nus à skater et prendre de grandes courbes au bord de la mer, du chill quoi !

J’imagine que tes premiers shapes ne devaient pas être simples à produire, surtout quand tu n’es pas du métier ?

Alors oui au début c’était un peu compliqué, j’ai mis du temps à sortir les premiers protos car mine de rien ça ne s’invente pas non plus mais bon petit à petit avec l’aide de copains ingénieurs qui m’ont fait des dessins, on a pu réussir à sortir les premiers protos cohérents qu’on a fait tester.

Les planches que tu peux voir maintenant, n’ont plus grand chose à voir avec les premiers modèles car elles ont évoluées au fur et à mesure.

J’ai vu tes boards chez O’Rider lors de la remise du N°1 de Flamingo, qui sont concrètement tes clients ?

Les boards sont effectivement disponibles chez Nico du shop O’Rider (à Trégueux) sinon la plus grande partie de mes clients sont des particuliers, je vends en ligne via un site internet, ça permet aussi de se faire un peu de pub et de se faire connaitre. On a vendu déjà quelques planches et d’ailleurs, la N°30 sortira la semaine prochaine. Toutes les planches sont numérotées, ce qui permet d’avoir un suivi et de les relier à leurs propriétaires, on les met à leur nom. Je trouve cool de faire ce suivi, ça permet de savoir où elles se trouvent dans le monde, quand elles seront dans le monde évidemment et puis j’aime bien ce côté planche unique. Pour le moment la planche la plus éloignée se trouve en Espagne donc il y a encore de la place c’est sûr !! (rires) On en trouve dans les régions côtieres, Paris, Poitiers… bref sur tous le territoire.
Je vais quand même chercher du côté des revendeurs, des skate shop car j’aimerai bien qu’on en trouve un peu partout, tu peux les voir au karma café sur le port d’Erquy mais aussi à L’atelier
416
à Versailles qui offre un immense showroom. On va commencer à faire un peu de pub en Hollande et Belgique tout en se concentrant sur les régions de surf pour l’instant.

Tu dis « on », Mackenzie Skateboard représente combien de personne actuellement ?

Pour l’instant c’est très artisanal (on se trouve dans le garage), je suis tout seul dans l’atelier (rires) mais sur les shapes, un ami m’aide au niveau les dessins techniques plus ma femme Marine qui s’occupe de la com. On aimerait bien que ça monte en puissance pour que ça devienne une entreprise et permettre de créer des emplois. Actuellement on essaie de trouver de l’argent pour les commandes de bois en gros mais pas uniquement car on étudie l’idée de concevoir et faire construire nos trucks en Bretagne. Le design est prêt et on aimerai bien qu’ils soient fondus en Bretagne. Rien de fait mais ça serait quand même bien ! D’ailleurs je vais voir prochainement pour faire faire des moules de roues mais ça demande un peu d’investissement. On essaie d’ici un mois ou deux de faire rentrer de l’argent permettant au copain qui m’aide depuis le départ de rejoindre l’aventure et pourquoi pas pouvoir payer un ou deux gars en plus, d’avoir un local à Erquy. Bref ça c’est le fameux « on ».

Tu réalises des longboards, des fishs et des petits Penny, prévois-tu d’autres types de shapes ?

Actuellement il existe 3 modèles, le classique qui est le grand en 5’7 (1.70m), le fish (1.24m) et le penny qui est tout petit mais je t’annonce en exclu qu’on travaille sur un shape très breton qui sera la planche signature. À côté, j’aimerais sortir une planche encore plus longue que la classique mais qui impose pas mal de contrainte (on parle de 2m) entre le flex et le poids de la planche.

Même si tu as déjà bien commencé à me révéler l’avenir, as-tu des projet pour le futur de la marque ?

Avoir plus de temps à consacrer au design des planches !! J’adore cette partie mais entre la partie commercial et la gestion de la production, je n’ai pas ou peu de temps pour gérer les dessins et l’innovation. Mais d’ici quelques mois, je pense pouvoir replonger dans ce domaine qui me plait tant.

Je remercie Benoit pour son accueil et de m’avoir permis de faire ce micro reportage afin de vous faire découvrir ce nouvel artisan aux multiples projets qui promet ! Je vous invite également à faire un tour sur son compte Instagram ou le retrouver sur Facebook.

Pour plus d’information sur les micro reportages, veuillez cliquer sur ce lien.

PARTAGEZ CET ARTICLE
COMMENTAIRES
DÉVELOPPEZ
AJOUTER UN COMMENTAIRE